L'épuisement professionnel a de graves répercussions sur tous les aspects de votre vie.
Travail, relations, famille, contacts sociaux, finances, santé...., rien n'est épargné. Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais à l'époque (il y a maintenant 12 ans), j'ai dû m'habituer à mon nouveau moi. Moi qui avais toujours été une femme énergique et carriériste, moi qui ne pouvais soudain plus faire grand-chose...
Cela a été tout un processus d'acceptation pour moi-même... et aussi de communication avec le monde extérieur.
Comment l'ai-je dit à mon partenaire, à mes amis, à ma famille, à mes connaissances, à mon employeur... et oui, même au médecin de contrôle ? Car oui, le monde extérieur ne voit rien de vous. Le burnout n'est pas une maladie "visible", tout dépend donc de ce que vous communiquez à son sujet....
Je vous fais part de mon expérience dans les relations avec le médecin de contrôle et vous donne les conseils suivants :
- Achetez un très beau petit livre pour vous, votre carnet de bord, et emmenez-le invariablement avec vous lors de la rencontre avec le médecin de contrôle.
- Évaluez votre niveau d'énergie de 0 à 10 et notez-le chaque semaine (ou éventuellement chaque jour).
- Notez tous vos symptômes: physiques, émotionnels, mentaux... et notez la date. Apportez votre livret à la consultation.
- Notez chaque jour ce que vous faites en termes d'exercice; cela m'a aidé de noter chaque jour que je marchais pendant une demi-heure, ou que je nageais et que je faisais mes exercices abdominaux....
- Notez le soutien professionnel dont vous avez besoin pour vous rétablir ; par exemple, parlez à un thérapeute, à un nutritionniste, à un coach professionnel... Vous n'avez vraiment pas besoin de le faire seul. Entourez-vous des meilleurs et investissez en vous !
- Apportez tout le matériel que vous avez tiré de ces conversations pour les illustrer.
- Demandez si les personnes qui vous accompagnent peuvent être appelées par votre médecin de contrôle s'il/elle se montre difficile.
- Avant chaque entretien avec le médecin de contrôle, réfléchissez à ce que vous attendez de lui... en général, c'est du "temps" et nommez-le.
Réalisez que le burn-out ne se produit pas en quelques semaines et qu'il n'est donc pas résolu rapidement. J'ai moi-même été à la maison pendant plus d'un an... Soyez indulgent avec vous-même et réalisez que votre niveau d'énergie doit être stable à 7/10 ou plus pour reprendre le travail. - Vous seule savez ce que vous ressentez.
Un médecin de contrôle m'a menacé de me retirer mes prestations au bout de six mois si je ne reprenais pas le travail. J'ai dit que je ne pouvais pas, et je l'ai justifié avec les éléments ci-dessus. Je suis restée fidèle à moi-même et il a fini par m'accorder une prolongation.
Lorsque j'ai voulu reprendre le travail après plus d'un an, un psychiatre (rattaché au médecin de contrôle) m'a conseillé de ne pas commencer tout de suite. Même dans ce cas, j'ai tenu bon et j'ai dit qu'il serait préférable pour mon rétablissement de reprendre progressivement le travail.
Finalement, on m'a donné l'autorisation de reprendre le travail à l'adresse suivante : ..... - Gardez à l'esprit l'image qu'un jour vous serez à nouveau rayonnante et pleine de vitalité
Croyez que vous le pouvez ! Croyez en vous et considérez cette période comme une période où votre "ancien moi est en train de brûler" et où quelque chose de complètement nouveau émergera des cendres de votre épuisement, quelque chose de beaucoup plus adapté à ce que vous êtes et à ce que vous voulez être....